preloader

Détails de l'article

Restitution des résultats de recherche financée par le FONRID, le Jeudi 06 Avril 2023 dans la salle de Conférence de l’hôpital Saint Camille de Ouagadougou

Restitution des résultats de recherche financée par le FONRID, le Jeudi 06 Avril 2023 dans la salle de Conférence de l’hôpital Saint Camille de Ouagadougou

Titre du projet :

Recherche sur les facteurs génétiques de l’hôte humain dans l’infection, la clairance du SARS-CoV-2 et les bases génétiques des formes sévères de Covid-19 au Burkina Faso

Investigateurs Principaux :

Prof. Jacques SIMPORE, Professeur Titulaire, Université Joseph KI-ZERBO

Prof. Olga M. LOMPO, Professeur Titulaire, Université Joseph KI-ZERBO

Structure porteuse du projet :

Université Joseph KI-ZERBO

Résumé :

En 2020, le Burkina Faso, sous le leadership du chef de l’État d’alors, avait très vite pris des mesures drastiques de confinement partiel et de quarantaine, avec une mobilisation des acteurs divers pour contenir la Covid-19 avec un grand espoir de la contrôler, voire même de l’éradiquer. C’est dans cette vision que ce projet de recherche permettra d’anticiper sur la lutte contre d’éventuels réémergences de la maladie qui ne feront qu’augmenter les conséquences sociales, sanitaires, sécuritaires et économiques.

Nous avons constaté que depuis l’émergence de ce virus, il y’a une hétérogénéité dans la réponse des Hommes face à l’infection, allant de l’absence de symptômes jusqu’à des cas mortels. Il est vrai que l’âge avancé, le sexe et certaines comorbidités ont déjà été identifiées comme facteurs de risques associés à la maladie de coronavirus. La communauté internationale avait prédit une hécatombe pour l’Afrique qui n’a pas eu lieu. Cependant, la communauté scientifique peine encore non seulement à expliquer certaines spécificités de cette infection mais aussi à comprendre pourquoi l’Afrique n’a pas subi de lourdes pertes. De plus en plus, l’argument selon lequel l’influence de la génétique de l’hôte jouerait un rôle majeur dans l’infection gagne du terrain. En effet, une compréhension plus approfondie des mécanismes moléculaires liés à l’infection par le SARS-CoV-2 contribuerait sûrement à des approches de traitements ou de candidat vaccin plus prometteuses. C’est dans cette dynamique que nous avons séquencé entièrement le génome du virus et aussi certains gènes humains qui semblent être associés à la pathologie et qui réguleraient la transcription et l’expression de certains gènes du nouveau coronavirus.

Nos résultats préliminaires indiquent que : i) OMICRON est le variant le plus fréquemment détecté et il est associé aux cas asymptomatiques, ii) les variants 19A, 19B et 20B sont associés aux cas symptomatiques, iii) le portage de certains allèles que nous avons étudiés serait associé à un faible risque de progression de l’infection par le SRAS-CoV-2 vers la maladie grave, iv) certains génotypes étudiés étaient significativement plus associés à la gravité de la maladie et v) l’approche Nanopore a joué un rôle clé dans le séquençage du génome du SARS-CoV-2. Le séquençage des gènes humains se poursuit ainsi que les analyses bio-informatiques associées.

Les impacts du projet sont : i) une expertise burkinabè est disponible pour le séquençage du génome complet du virus de Covid-19 et d’autres agents pathogènes, ii) des résultats de pointes disponibles sont engrangés pour les ministère en charge de la santé et de la recherche: cela contribuera à une meilleure gestion de la maladie à coronavirus, iii) deux doctorants et cinq étudiants de master sont  formés grâce à ce projet, iv) les équipements acquis dans le cadre de ce projet serviront à former d’autres étudiants en master, thèses et post-doctorants de nos universités et v) le séquençage complet régulier du virus permettra au Ministère de la Santé d’acquérir des réactifs conformes aux souches circulantes au Burkina Faso. 

Ce projet de recherche, entièrement financé par le FONRID, a été réalisé grâce à une collaboration entre l’Université Joseph KI-ZERBO (LABIOGENE et LAMO), le Centre de Recherche Biomoléculaire Pietro Annigoni (CERBA) et le CNRST (INERA).

Nous osons croire que ce projet de recherche en biologie moléculaire ouvrira de nouvelles voies de diagnostic et de thérapie.

Dr Florencia Djigma (MC),

Prof. Olga M. Lompo

Prof. Jacques Simpore

partager

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Actualités récentes

Newsletter

Abonnez-vous à notre newsletter